Cuisine internationale.
« Tacna bus, Tacna, allons à Tacna, la ville héroïque de Tacna… »
Klaxons. Documents. Roues de valises tentant de monter en soute. Accents d’ailleurs.
« La Paz, Bolivie, bonjour, entrez. Départ imminent pour La Paz, Bolivie. Vous devez avoir un document péruvien valide… »
On tape sur une machine à écrire. Quelqu’un imprime. C’est bon. Départ sur les rampes d’attente 20 et 23. Des klaxons et encore des klaxons. Une nuée de gens qui vont et viennent.
« Bonjour. Vérification des documents. Voilà, merci beaucoup, bon voyage. Bonjour… »
« International » est le son en boucle du début et de la fin d’un voyage vers l’Arica internationale. Une porte tournante dont on ne sait si des milliers de personnes y entrent ou en sortent chaque jour. Car Arica n’existe pas seulement en elle-même, ce n’est pas un paysage, ce n’est pas un continent. Il y a plus d’Arica à l’extérieur.