SANCTUAIRE
Brumes. Vagues. Une couche d’eau qui martèle les pierres, dessine sur le sable et retourne à la mer. Le vent dirige l’orchestre, peigne les broussailles, caresse les oiseaux et berce l’infini.
Mille oiseaux conversent à la fois. Ils se laissent emporter par la brise salée, alors que le lit d’une rivière touche à sa fin.
Les guides se présentent. « Des questions ? Soyez respectueux, vérifiez vos poches, nous sommes arrivés au Sanctuaire ».
Le battement d’ailes des oiseaux et le bourdonnement des abeilles disparaissent soudain. La menace se manifeste sous la forme d’un éclat. Rêvant, qui sait, d’être aussi un oiseau, un avion décolle et s’éloigne tandis que les mouettes le saluent, reprenant leur chant.
« Sanctuaire » est le réveil sonore d’un écosystème à la fois fragile et puissant, qui, un jour de plus, rêve de triompher.