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PROJET

Si l’on part du principe que le paysage est ce que l’on choisit de regarder, ou dans ce cas, d’écouter, le concept de « paysage intervenu » est peut-être celui qui définit le mieux ce que nous vous présentons ici. Bien que l’idée initiale du projet fût autre : cartographier, à travers le son, ce qu’implique vivre à la frontière. Enregistrer, couper, nettoyer, assembler le murmure d’un territoire paisible, accueillant, apaisé, à première vue. C’est ce que l’on attend d’une ville au milieu du désert.

Cependant, le résultat obtenu a été plus artistique, plus social, plus symbolique et, si possible, plus proche du sensoriel. En parcourant, ou en écoutant de manière panoramique ces cinq œuvres, nous rencontrons des éléments aussi divers que le territoire qu’elles habitent. Si nous voulions les définir, nous dirions peut-être que « San Martín sur mer » est une promenade à travers une vitrine sonore étendue et variée de la ville ; qu’« Agrovoix » est le cri d’un peuple sur sa propre scène ; qu’« International » est la peau de ce lieu, un paysage, continent et contenant ; que « FCALP » est une âme, la (re)création d’un espace fantasmagorique ; ou que « Sanctuaire » est la dénonciation environnementale de la destruction d’une réserve naturelle unique. Rien n’est plus éloigné de la réalité.

Pour écouter ces cinq œuvres, il faut se laisser envahir par le son. Et jouer. À reconstruire les éléments mis en scène. À plonger dans l’histoire, les personnages et les paysages imaginés. À découvrir ce qui nous est proche, familier. À fantasmer sur l’étrange.

Un seul conseil. Ne prétendez pas tout dévoiler d’un coup. Ce territoire est le temps et l’espace compressés. Le tout et le néant à l’unisson. Accordez du temps à l’écoute. Effilochez, savourez les sons cachés dans chaque œuvre. Vous trouverez sûrement des raisons de revenir.

« Désert Sonore » est le fruit d’une exploration artistique menée à Arica, ville chilienne située en plein désert d’Atacama, à la frontière du Pérou et de la Bolivie, aujourd’hui considérée comme le nord, mais qui fut autrefois le sud.

Le projet est composé de cinq œuvres aussi diverses que le territoire qu’elles habitent. Une sorte de promenade sonore le long de la côte, une multiplicité de voix dans une gare routière internationale et dans un marché agricole, l’écosystème menacé d’une zone humide, et les fantômes d’une gare ferroviaire abandonnée. Tels sont les éléments qui nous invitent à plonger dans l’écoute d’un territoire frontalier.

ÉQUIPE

Direction, scénario et montage : Diego Véliz
Son, montage et postproduction : Jorge Acevedo
Production : Pamela Quintanilla
Textes : Anna Hurtado
Traduction française : Pablo Fante
Web et design : Estudio Ruiz

MERCI



Corporation Costa Chinchorro ; Direction de l’Environnement de la Municipalité d’Arica ; Terminal Asoagro ; Atelier Chinchorro FCALP ; Aéroport International d’Arica ; gardes du parc et touristes des Cuevas de Anzota ; pêcheurs de la plage Corazones ; baigneurs et vendeurs de la plage La Lisera ; surfeurs et moniteurs de l’Ex-Isla del Alacrán ; regroupement Arica Negro ; vendeurs de poisson et de ceviche ; gardes du parc Humedal de Lluta ; marchands, porteurs et gardiens d’Asoagro ; Radio La Voz del Agro ; conducteurs de train, préventeurs et administration d’EFE Arica ; camionneurs boliviens et chiliens ; soudeurs des ateliers métallurgiques du quartier industriel ; porte-paroles, chauffeurs, vendeurs et gardiens de la gare routière internationale d’Arica.

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2025